Peintures à faible émission de COV renforcées par des liants biosourcés pour une approche écologique.
Les peintures à faible émission de composés organiques volatils (COV) connaissent une révolution technologique grâce à l’intégration de liants biosourcés, une solution clé pour réduire l’impact environnemental de l’industrie de la peinture. Deux acteurs majeurs, Arkema et Ecoat, se distinguent en proposant des alternatives innovantes aux produits pétrochimiques traditionnels, combinant performance technique et durabilité. Ces avancées répondent à une demande croissante de matériaux écologiques, notamment dans les secteurs de la construction et de l’industrie manufacturière.
Innovations technologiques : vers des liants biosourcés performants
Arkema : une gamme d’épaississants acryliques à 30 % de matières biosourcées
Arkema, leader des matériaux de spécialité, a lancé une nouvelle génération d’épaississants acryliques biosourcés destinés aux peintures architecturales, enduits et adhésifs. Ces produits intègrent jusqu’à 30 % de matières biosourcées, réduisant leur empreinte carbone de 25 % par rapport aux versions standards. Conçus pour maintenir des performances identiques en termes de rhéologie et de coût, ils offrent une alternative viable aux solutions pétrochimiques.
Ecoat : des résines alkydes à 55 % de biosourcés en émulsion aqueuse
Ecoat, spécialiste des liants alkydes biosourcés, propose des résines en émulsion aqueuse avec des taux de biosourcés allant de 55 % à 98 %. Ces formulations, adaptées aux peintures murales et vernis, visent à remplacer les liants traditionnels tout en conservant des propriétés mécaniques élevées. La société a récemment levé 21 millions d’euros pour accélérer sa production et répondre à la demande croissante des fabricants de peinture.
Impact environnemental : réduction des émissions et empreinte carbone
Une réduction significative des COV et de l’empreinte carbone
Les liants biosourcés limitent les émissions de COV, un facteur clé pour améliorer la qualité de l’air intérieur. Arkema affirme que ses épaississants acryliques biosourcés permettent une réduction de 40 % de l’empreinte carbone grâce à l’utilisation de matières premières renouvelables. De son côté, Ecoat mise sur des formulations à faible émission de carbone, alignées avec les objectifs réglementaires européens visant à décarboner l’industrie.
Un alignement avec les réglementations environnementales
Les réglementations strictes sur les émissions de COV et les objectifs de neutralité carbone poussent les fabricants à adopter des solutions durables. Les liants biosourcés répondent à ces exigences en offrant une alternative aux solvants toxiques et aux matières premières fossiles. Cette tendance s’inscrit dans un mouvement global vers une industrie décarbonée, soutenue par des investisseurs spécialisés dans l’impact environnemental.
Dynamique du marché : croissance et défis à relever
Une demande en hausse et des investissements stratégiques
Le marché des peintures écologiques connaît une croissance soutenue, portée par les consommateurs et les régulateurs. Ecoat a récemment attiré l’attention de Yotta Capital Partners, un fonds à impact, qui a participé à une levée de fonds de 21 millions d’euros pour financer l’expansion de la société. Cette injection de capitaux permettra d’augmenter la production et de répondre à la demande européenne en solutions biosourcées.
Les défis de la mise à l’échelle et de la compétitivité
Malgré les progrès, les liants biosourcés doivent surmonter des défis techniques et économiques. La stabilité des formulations et la compatibilité avec les systèmes existants restent des enjeux majeurs. Arkema et Ecoat travaillent à maintenir un coût compétitif tout en garantissant des performances équivalentes aux produits traditionnels.
Perspectives technologiques : vers une industrie 100 % biosourcée
La recherche de matériaux biosourcés à 100 %
Les acteurs du secteur visent à atteindre des taux de biosourcés plus élevés, voire 100 %, sans compromettre la performance. Ecoat explore des résines alkydes à 98 % de biosourcés, tandis qu’Arkema optimise ses procédés pour intégrer davantage de matières renouvelables. Ces efforts dépendent de l’accès à des chaînes d’approvisionnement durables et de l’innovation en chimie verte.
L’importance des partenariats et de la R&D
Les collaborations entre fabricants, chercheurs et fournisseurs de matières premières sont cruciales pour accélérer la transition. Arkema et Ecoat investissent massivement dans la recherche et développement pour développer des solutions innovantes, tout en sensibilisant leurs clients aux avantages des liants biosourcés.
: une révolution silencieuse pour l’industrie de la peinture
L’adoption de liants biosourcés marque un tournant décisif dans l’industrie de la peinture, combinant durabilité environnementale et performance technique. Alors que les réglementations et les attentes des consommateurs évoluent, les innovations d’Arkema et Ecoat ouvrent la voie à une industrie décarbonée, où les peintures à faible émission de COV deviendront la norme. Cette transition, soutenue par des investissements ciblés et une R&D ambitieuse, redéfinit les standards de l’écologie industrielle.

Antoine Lefèvre, diplômé de l’École des Beaux-Arts, est un expert passionné par la peinture et la décoration d’intérieur. Fort de son expérience dans les ateliers d’artistes et sur des chantiers de restauration, il maîtrise les techniques et matériaux les plus exigeants. Sur La Brosse du Peintre, il partage ses conseils précis, allant du choix des outils aux finitions professionnelles. Curieux et créatif, Antoine explore sans cesse de nouvelles approches picturales pour inspirer amateurs et professionnels à donner vie à des projets uniques et authentiques.